27 décembre 2006

Mal de tête

Bonjour,

Comme pour tout le monde, le temps des fêtes m'a tenu assez occupé et je n'ai pas été en mesure de nourrir ce blogue autant que j'avais l'habitude de le faire. Mais me voici tout de même, peut-être un peu en coup de vent avant le sprint du nouvel an. Comme certains d'entre vous ont semblé apprécier ma première tentative, je récidive en vous laissant ce soir un nouveau poème. Malgré son titre, il n'y est pas question d'un lendemain de réveillon (enfin, j'espère qu'il ne ressemble pas à ça pour personne).

Je vous parlais de la rose noire de l'absence en introduction au poème précédent. C'était une belle association (je trouve). Dans cet esprit, j'essaierai, lorsque cela sera possible, d'associer une fleur aux poèmes que je partagerai avec vous. Ce soir, il y est question d'une ancolie. J'ignore jusqu'à quel point cela a un réel rapport avec le texte qui suit mais, dans Wikipedia, on dit de sa symbolique que: "Dans les enluminures du Moyen-Âge, l'ancolie est le symbole du Saint-Esprit." (Récupérée de http://fr.wikipedia.org/wiki/Ancolie)

Alors, je vous souhaite une bonne lecture et j'attends vos commentaires. Peut-être pourrais-je suggérer que certains ou certaines partagent ce qu'ils pensent de cette symbolique dans le contexte de ce petit poème, par exemple?

Mal de tête

Elle s’efforce de s’extraire de ma tête ma cervelle
Il manque de place pour elle dans ce crâne trop serré
Elle s’engorge du sang des lions de Cybèle
Entame une gavotte et fait ses lions danser

Pourtant elle est triste comme tourterelle gémissante
Confinée à sa cage d’os elle veut exploser
Du fond de sa prison c’est une éblouissante
Étincelle qui éveille son vœu de liberté

Le cerveau corrosif érode l’os du dedans
Qui s’écaille s’affaiblit à force d’être rongé
Encore une poussée… horreur la tête me fend!
Cette nuit de cristallins vestiges elle a rêvé

Craquelure originelle petite près de la nuque
Remontante et courante s’étendant sous pression
Se subdivisant comme le royaume du Grand Turc
En caravansérails ces gemmes de suspicion

Ma voûte est fissurée ramifiée divisée
En cellules calcifiées dentelle délimitée
Comme des limbes nervurés serties au caducée
Surmonté de l’axis et l’atlas étiolés

Bientôt ces lézardes sont des rus et des rivières
Qui drainent aux fleuves les eaux de ma déraison
Vaste marée montante inondant les clairières
Porteuses de tous mes rêves luisants sous la lunaison

Des fragments pariétaux morceaux d’îles solitaires
Guettent en mer volcanique l’éruption contenue
Des vapeurs compressées de raison délétère
Difficile cohésion d’une ultime retenue

Grande propulsion astrale spontanée jaillissante!
Nouveau Big-bang radieux obscène jubilation
Fragments précipités nouvelles étoiles filantes
De la constellation Ossuaire dispersées
Aquilegia_vulgaris_var._alba_01.jpg
Autour du psychotique les cheveux des comètes
Étincelants dans sa nuit guident sa neuve folie
Le regard aveugle devant tant de planètes
Ne voit que délivrance comme blanche ancolie


Oh joie! Alors que cette trop écrasée cervelle
Se détends délivrée de sa gangue ossifiée
Expulsée et légère comme une aile dans le ciel
S’épanouit sa raison trop longtemps atrophiée

Voilà, n'oubliez pas les commentaires, ils sont tous très appréciés.

1 bavardages:

Anonymous Anonyme a dit...

Les seuls mots qui me viennent:
"Stone, le monde est stone...........j'ai la tête qui éclate..."

27 décembre, 2006 03:19  

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